Le monde contemporain à l’image de périodes historiques souffre d’une tare : l’intellectualisme. Cette perversité pavlovienne fait en sorte que la gnose, l’exégèse, la compilation soient, demeurent, les références absolues de ce qui est donné comme étant la référence de l’efficience, de la performance et du savoir.
L’intellectualisme est le mode de recrutement qui ignore les capacités réelles et par lâcheté ne reconnait que ce qui sort des cursus honorum en refusant d’admettre que des imposteurs, maitres dans l’art du gargarisme et des paroles vides d’efficacité, sont devenus la norme avec laquelle, au minimum, en France nous devons tenter de survivre.
L’intellectualisme est l’imposture de l’éducation dite nationale qui donne l’illusion d’instruire tous les enfants de la même manière alors que la fumisterie de la didactique est employée sans même être capable de produire des démarches pédagogiques efficientes et moins encore de lire le comportement des élèves.
L’intellectualisme est la tare démontrée par l’instauration de commissions, de hautes commissions à l’égalité des femmes, ou pour le droit à ouvrir sa bouche et à la fermer, afin de servir les cercles, les réseaux et les clientèles en faisant en sorte que tous les copains obtiennent, sur le dos de finances publiques un emploi temporaires, alors que leurs propos ne font pas avancer d’un centimètre la nation.
L’intellectualisme est la posture de Peillon qui n’a pas le courage de sortir des cercles d’influence pour aller chercher ceux qui sont en mesure de secouer les impostures. Il est aussi l’absence de pyramide réelle dans la fonction publique. Il est bien sur l’illusion des concours de recrutement pour lesquels des questions devraient être posées.
L’intellectualisme est cette posture des médias qui sont dans l’incapacité de mettre sur le devant de la scène autre chose que ce qui satisfait leurs mouvances, leur ego, et leur conception idéologique et dogmatique de leur prétendue information. Il est aussi l’incapacité à admettre une réalité qui ne provient pas des cercles, des réseaux et des clientèles. Il est l’intolérance portée contre tous les écrits qui démontrent que les infaillibles sont des nuisibles et qu’ils œuvrent exclusivement à la préservation de leurs privilèges.
L’intellectualisme est cette triste réalité dans les universités française où pour parvenir à exister il est impératif d’appartenir aux cercles, réseaux et clientèles, sous peine de ne jamais pouvoir publier des ouvrages de nature scientifique ou tout au moins des essais porteurs de scientificité qui démontrent l’incurie, l’inertie et la dégénérescence d’un système qui refuse de se réformer.
L’intellectualisme est le gargarisme prôné par les pavloviens pour lesquels il est impératif de réciter des citations et faire actes de mémoire tout en étant incapable d’analyser, de comprendre et d’expliquer la réalité car elle ne rentre pas dans les cases de la médiocratie instaurée comme référence ultime de la reproduction sociétale.
L’intellectualisme est de vouloir faire apprendre un lange à l’école primaire alors que les enfants ne sont pas capables d’écrire une phrase sans faire de fautes. Il est de vouloir tout faire en même temps à l’école alors que les enseignants sont incapables de faire de la pédagogie de base, de la pédagogie différenciée et évolutive. L’intellectualisme est l’imposture didacticienne que l’on retrouve dans tous les domaines prétendument scientifiques au sein des sciences dites humaines.
L’intellectualisme est l’attitude prônée par les politiques pour lesquels seule la normalité est valable et pour laquelle toute personne ne provenant pas de la normalité de la norme normalisante ne peut pas obtenir ce que les pavloviens sont gratifiés par reproduction d’un intellectualisme à courte vue sans autres perspectives que la préservation des privilèges.
L’intellectualisme et sa perversité ont été démontrés par Sokal que les lecteurs en diagonale de Popper ignore tout autant que le plus important de cet auteur au même que les propositions de Stenger ou Chalmers pour lesquels il est vital que la diversité de lecture du monde puisse être publiée afin d’enrichir nos regards et nos connaissances sur le monde des faits.
L’intellectualisme ne peut pas tolérer une telle option car elle n’est pas inculquée dans les universités. Les professeurs en fin de vie s’orientent dans cette direction une fois leur carrière terminée car là il n’est plus besoin de satisfaire.
L’intellectualisme est donc une lâcheté. Allons-nous accepter encore longtemps de vivre dans ces miasmes ? Les médias et les politiques vont-ils avoir le courage de s’extraire de l’intellectualisme ?
NON, car pour cela il faudrait admettre qu’ils se sont fourvoyés. L’intellectualisme ne tolère pas l’erreur puisqu’il n’y a que lui qui a raison en fonction de ses choix et dogmes restrictifs. Lamentable.