Cet enfant mort au collège est
intolérable. Ce malheur servira-t-il de leçon aux infaillibles, aux suffisants et aux médiocrates qui
sont responsables de telles errances ? NON !
Se révolter, exprimer sa colère, sa rancœur, son ras-le-bol d’un système lorsqu’une catastrophe de ce genre frappe tous les parents, peut être
mal compris. En effet, dire : « vous avez été prévenus ! » est tellement simple, que c’est faire du Sarko dans les actes que prendre ce malheur pour étendard.
Néanmoins, il est impératif, à mon sens de diffuser largement la réalité des faits de violences scolaires. Pour en donner une image, pour faire émerger une conscientisation, j’en reviens encore et toujours aux
travaux de Brun-Picard Yannick sur les violences scolaires non signalées.
Dans une multitude d’établissements il
n’existe pas de violences scolaires. Les cours de récréation sont paisibles, aucune fille ne subit de mise-à-l’air, aucun garçon ne se fait uriner dessus voir se trouve violenté, aucun
garçon ne se trouve écrasé sous les coups de ses prétendus camarades. Ben voyons, Charles, le monde merveilleux des Bisounours…
Pourtant Brun-Picard Yannick
a démontré l’existence de ce type de violences scolaires que les adultes ne voient pas, ne veulent pas voir, refusent de
voir. Le premier à refuser ces évidences fut bien sur Sarko et ses conseillers soutenus en cela par un aréopage d’infaillibles.
Cette violence scolaire
est là devant chaque élève. Même au primaire nous pouvons voir des gamins de 8 ans se ruer à grands coups de pieds sur
leur camarade de classe, par jeux, par pulsions ou par vengeance. Tout y est. Ces traits comportementaux non encadrés, laissés pour normaux, deviennent des référents au collège et un mode
identitaire au lycée.
Le système éducatif français
est gangréné par les appartenances, les listes d’aptitudes, et autres modes de recrutement qui font en sorte que seuls
ceux qui satisfont à la normalité parviennent aux postes : ne pas faire de vagues et faire en sorte de valoriser ceux qui prennent les décisions sans pour cela être responsables des
conséquences qui arrivent.
La violence scolaire
est une vérole apportée par ceux que le système à laisser le virus avancer et devenir la normalité. Une présidence
normale ne signifie pas de prendre à nouveau les mêmes infaillibles pour reproduire ce qui démontre chaque jour que ça ne vaut rien.
La violence scolaire
pour être éradiquée impose à la présidence normale, aux ministres normaux, de sortir de la normalité en allant chercher
ceux qui mettent les mains dedans et sont en mesure de démontrer les mécanismes de la propagation des violences scolaires.
La violence scolaire
exige pour être endiguée que la présidence normale ait le courage de ne pas recruter dans les cercles énarquiens,
pavloviens et des clientèles des personnes en mesure non seulement d’aboyer mais surtout de mordre et de faire en sorte d’agir.
La violence
scolaire, aujourd’hui, met un mort de trop sur le devant de la scène médiatique. Un enfant est mort sous
les coups d’un autre élève simplement parce que les coups ont pu être portés. Il est temps d’agir et de cesser de se dissimuler sous les réseaux, les appartenances et les cursus pour
légitimité.
La violence scolaire
exige que les médiocrates qui n’ont pas alertés, qui n’ont pas informés et qui n’ont pas démontrés les mécanismes des
violences scolaires non signalées soient éjectés pour que des réponses et des constructions soient entreprises afin d’agir au mieux sans se gargariser des chiffres.
La violence scolaire
n’est plus tolérable que Peillon fasse monter à Paris Brun-Picard Yannick et qu’il lui expose les réalités qui
n’apparaissent dans aucune publication des prétendus spécialistes des violences scolaires, lesquels font tout pour que les travaux de l’intéressé ne paraissent pas.
La violence scolaire
exige que la présidence normale expose son courage, démontre sa capacité à dépasser la normalité pour aller chercher ce
qui dérange, ce qui est dur à digérer, ce qui démontre que le système éducatif et ses prétendus spécialistes qui se gargarisent de concepts et de philo n’ont fait que servir leurs intérêts au
détriment des élèves.
Sarko ne l’a pas fait, car il aurait dû toucher à ses copains et à ses cercles de pouvoir
et autres clientèles. Son successeur aura-t-il le courage d’imposer à Peillon de le faire ? Pour ma part j’en doute. Ce serait une
révolution que de voir un paria contribuer à l’ouverture des yeux d’un système normalisé, contribuer à la conscientisation de la réalité, et surtout contribué à valider la valeur de la
différence et de la diversité intellectuelle.