Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
4 novembre 2012 7 04 /11 /novembre /2012 09:07

Dès lors que l’œuvre est faite, que le client s’est soulagé, à vidé son sac, ce sont des paroles qui peuvent être trouvé dans la bouche du consommateur : « si belle prostituée ». Cela fait très cliché et dépendant aux pratiques sexuelles tarifées, mais, les faits sont là : il y a consommation parce que le client se soulage.

Sans porter de jugement sur la beauté, sur la plastique ou sur toute autre évaluation de l’offre de services sexuels, si l’ouvrière parvient à la finalité de la pratique : soulager de quelques grammes avec un râle, voire plusieurs, une mine satisfaite et un sentiment de plénitude, le client ; tous ceux qui passeront et qui sont passés entre ses mains se réfugieront derrière cette si belle prostituée, qui ne leur servira que quelques instants sans qu’ils portent attention à celle-ci une fois vidés.

Nous sommes dans la satisfaction immédiate, cette fameuse immédiateté dont les médias nous inondent pour satisfaire leur narcissisme, leur cupidité et leur soif de pouvoir. Une fois l’acte consommé, de quelque nature qu’il soit, la si belle prostituée n’existe plus. Pire ! Parfois le client si exigent sur les performances et les obligations de service de la prostituée, une fois soulager, l’ignore, la méprise ou soutient les mouvances anti-prostitution.

Tant que ces dames et ces messieurs soulagent l’humanité souffrante il n’y a pas de problème. Nous avons de « si belles prostituées ». En revanche, lorsqu’il s’agit de prendre en considération ceux et celles qui satisfont vos pulsions sexuelles, vos perversités, vos dépravations ou plus simplement vos absence de relations sexuelles, il n’y a plus personne, et la considération portée à ces serviteurs du sexe ne dure que le temps d’un plaisir ponctuel.

Ainsi, les consommateurs de prostituées veulent que ces dames et ces messieurs soient toujours présents sur les trottoirs, les sites et autres lieux d’esclavagisme sexuel, sans que lorsqu’ils n’en n’ont pas envie ils puissent être visibles. Au claquement de doigt la prostituée devrait apparaitre pour satisfaire un client assoiffé de sexe et juste après elle à l’obligation de disparaitre.

Faisons un grand écart des plus périlleux. La société fonctionne de cette manière. Les prétendus responsables mettent en esclavagisme les travailleurs. Ils les exploitent et les dissimulent pour se valoriser aux yeux des extérieurs afin que seule leur petite personne soit reconnue. Nous sommes dans la satisfaction immédiate, cette fameuse immédiateté si néfaste.

Il y a pire. Ceux qui s’épanchent dans les grandes largeurs, soutiennent les petites mains dans leur partielle reconnaissance, en en faisant des dépendants, au même titre des macros, et ensuite se gavent sur le dos de ses derniers. C’est-à-dire, que cette perversité du souteneur, fait que les esclaves tout justes au smic sont considérés que lorsqu’ils rapportent au proxénète. Faites le parallèle avec ce que nous vivons et vous verrez que nous aussi sommes de si belles prostituées.

Ces quelques mots pour dire que l’on veut bien que des femmes et des hommes vendent leur corps pour des pratiques sexuelles mais que tout ça ne soit visible que lorsque l’on en a besoin et qu’ensuite ils deviennent invisibles. Un monde fabuleux, le meilleur des mondes, nous vivons une exploitation des individus simplement pour de la satisfaction sans lendemain.

La légalisation de la prostitutionrendrait un peu de dignité, des considérations et surtout de reconnaissance à ces hommes et femmes qui, parfois sous la contrainte, soulagent nos besoins sexuels que nous soyons homme ou femme. La carte de pratique de la prostitution épurerait les réseaux et nos « si belles prostituées » auraient un statut réel dans nos sociétés qui ont si vite fait d’oublier ceux et celles qui font le sale boulot.

Partager cet article
Repost0

commentaires

Géosociétologie

  • : Le blog de geosocietologie
  • : Géosociétologie est un néologisme employé pour regrouper dans une perspective transdisciplinaire les sciences humaines tout en décortiquant de manière critique les errances de nos sociétés.
  • Contact

Recherche

Liens